C’est un lieu que les Strasbourgeois connaissent bien. Les Petites Boucheries, « Kleine Metzig » font partie de l’ensemble commercial de l’Aubette. Mais c’est un bâtiment bien à part, riche d’une histoire compliquée et mouvementée. Antoine Wendling a été le témoin passionné et parfois amusé des projets avortés comme de ceux qui ont été réalisés.
Les Petites Boucheries d’origine
Mon arrière-arrière-grand-père raconte d’abord l’histoire des vieilles masures adossées au Fossé des Tanneurs, sur la rue de la Haute-Montée. Il les a connues comme enfant. Il a vécu leur remplacement par l’architecte Félix Fries en 1840, ainsi que la construction des beaux pavillons qui les bordaient. Et qui existent toujours.
Une salle de concert fantôme
Pendant des années, autour de 1890, il a été question de construire à cet endroit une nouvelle salle de concert, destinée à la musique symphonique. Elle devait pallier l’exiguïté de la salle de l’Aubette, siège du Conservatoire de musique.
Antoine Wendling raconte les études, les plans, superbes à admirer, d’un projet très abouti et séduisant. Et puis il explique les hésitations du conseil municipal, il sous-entend les luttes d’influence… et finalement l’abandon au profit du futur Palais des Fêtes.
Concours aux Petites Boucheries
Comme on ne savait plus trop quoi faire de l’endroit, on lança un concours dont mon trisaïeul nous dévoile quelques concurrents… amusants. On sent aussi percer son regret face à un dessin assez réussi de Ott, que vous découvrirez en allant lire son article.
Les Petites Boucheries d’Oberthür
Comment la Ville aurait-elle pu renoncer aux revenus commerciaux et locatifs générés par une telle surface dont elle était propriétaire, en plein cœur de ville ?
Le jeune Gustave Oberthur, sous la direction de l’architecte municipale Ott, proposa donc le bâtiment que nous connaissons toujours, mélange pittoresque de néo-Renaissance et de néo-gothique. Antoine Wendling ne cache pas son agacement devant l’affirmation d’une germanité caricaturale.
Mais il attire également notre attention sur les innombrables détails que recèle l’édifice, devant lesquels nous passons bien souvent sans leur prêter attention.
Que puis-je vous aider à écrire ?
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