Saint-Pierre-le-Vieux à Strasbourg raconté par Antoine Wendling

Dans ce nouveau récit, mon arrière-arrière-grand-père raconte les incroyables mutations d‘une des plus anciennes églises de Strasbourg : Saint-Pierre-le-Vieux. En partant de l’édifice d’origine, Antoine Wendling évoque la construction d’une nouvelle église pour la communauté catholique. Son fils Auguste, lui aussi architecte, explique comment la Grande Percée en a amputé une partie. Il nous plonge enfin dans le choix cornélien d’une nouvelle façade.

Premier édifice chrétien

Antoine Wendling rappelle d’abord les origines très anciennes de l’église, sans doute la toute première de Strasbourg. Il explique comment les chanoines de Honau-Rhinau ont fait construire un grand chœur gothique accolé à la nef plus ancienne. Il rappelle que ce sont ces mêmes chanoines qui ont élevé un mur

Strasbourg - Saint-Pierre-le-Vieux - Plan-relief de 1725
Plan-relief de 1725

entre les deux, et non la Réforme. D’ailleurs, les protestants à qui l’église est confiée en 1529 n’utilisent pas le chœur qui est alors désaffecté. Ce n’est qu’en 1683 qu’un décret royal accordera l’usage du chœur à la communauté catholique.

La nouvelle église catholique

Strasbourg - Saint-Pierre-le-Vieux - vers 1890
La nouvelle église vers 1890

A la demande d’une paroisse devenue trop nombreuse pour cet espace exigu, la municipalité décide la construction d’une nouvelle église. Elle sera perpendiculaire à la nef primitive laissée aux protestants. C’est l’architecte de la Ville, Conrath, qui pilote le projet. Antoine Wendling, alors conducteur de travaux sous ses ordres, participe au chantier.

Il explique les choix architecturaux de Conrath, la très belle voute réticulée, la grande rosace à seize branches aujourd’hui disparue… On sent sa fierté d’avoir participé à la construction de cette belle église dont le chantier fut interrompu par le siège de 1870

La grande percée

Le projet de « grande percée » initié par la ville en 1910 assombrit les vieux jour d’Antoine Wendling. Il implique en effet l’amputation de la nef, qui n’a que 40 ans, de deux de ses travées. Irrité et amer, il laisse son fils Auguste raconter la suite, et notamment le choix d’une nouvelle façade promise par la municipalité en compensation.

La nouvelle façade de Saint-Pierre-le-Vieux

Auguste Wendling raconte les études très poussées de Fritz Beblo, qui a succédé a Conrath. Les atermoiements de la Commission diocésaine d’art sacré, de la paroisse, de la municipalité elle-même, la guerre ensuite, retardent sans cesse le démarrage des travaux. L’église gardera une façade provisoire jusqu’en 1923 !

Enfin, Auguste Wendling nous propose de voter pour le choix que nous aurions fait si nous avions fait partie des instances décisionnaires ! Donnez votre avis :

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