Après avoir raconté la naissance de la gare et sa mise en service en 1883, mon arrière-arrière-grand-père Antoine Wendling, architecte à Strasbourg, assiste à la construction progressive de son décor : la place de la Gare. Dans un quartier modeste et industrieux, les grands hôtels prestigieux vont se multiplier et susciter son admiration parfois critique.
L’offre hôtelière à Strasbourg en 1880
Mon trisaïeul commence par évoquer l’offre hôtelière présente à Strasbourg avant la mise en service de la nouvelle gare. Encore assez peu nombreux, les hôtels se concentrent autour de l’ancienne gare, hormis quelques exceptions.
C’est aussi l’occasion de rappeler que la place de la Gare n’était pas destinée à en être une à l’origine. Aussi, les premières reconstructions, après le désastre de 1870, montrent-elles une simplicité en accord avec l’esprit populaire et industrieux du quartier.
Les hésitations de la place de la Gare
Et donc, Antoine Wendling raconte les premiers immeubles à sortir de terre, dès 1871 ou 1872, destinés à abriter des ateliers, des commerces ou des logements modestes. Il nous en reste un témoignage au 6, place de la Gare, une petite bâtisse simple de trois étages, coincée entre deux grands hôtels.
Des immeubles transformés en hôtels
Puis ce sont de grands immeubles de rapport qui sont construits, d’abord destinés à la location. Mon ancêtre raconte comment, à la mise en service de la gare en 1883, beaucoup d’entre eux seront transformés en hôtels. Ce sera le cas pour l’hôtel des Vosges, qui n’a pas changé de nom, ou bien l’hôtel Diebold, qui est devenu l’hôtel Bristol, ou encore le Bayerischer Hof, actuel hôtel Mercure.
Mais celui qui a subi le moins de modifications, malgré son bombardement en 1944, c’est certainement l’hôtel National, construit dès 1875 par un entrepreneur vosgien. Il est devenu l’actuel Ibis budget.
Les grands palaces de la place de la Gare
Évidemment, le plus frappant aux yeux d’Antoine Wendling reste la construction de l’hôtel Terminus Gruber. Propriété de l’entrepreneur de spectacles Georges Brückmann, il sera, avec l’hôtel Pfeiffer voisin, le fleuron de la place de la Gare.
Le bombardement de la place de la Gare
Mais ces deux grands palaces seront aussi les principales victimes du bombardement du 25 septembre 1944. Là, Antoine Wendling cède la plume à son arrière-petite-fille Nicole. Elle a vécu ces catastrophes et raconte comment les beaux édifices ont cédé la place à de grandes bâtisses sans âme.
Les deux épisodes du grand récit d’Antoine Wendling permettent aussi de revenir sur le casse-tête de l’aménagement de la place de la Gare à Strasbourg. Le développement des transports, voitures, tramways, autobus laisse bien peu de place à la végétalisation d’origine…
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