Le Vieux-Marché-aux-Poissons d’Antoine Wendling

Entre 1858 et 1868, mon arrière-arrière grand-père Antoine Wendling et sa famille ont habité place Gutenberg. Il a vu la rue du Vieux-Marché-aux-Poissons évoluer, les bâtiments emblématiques qui la ponctuent changer de destination… Il nous raconte les commerces et l’architecture de cette artère commerçante si fréquentée par les strasbourgeois et les touristes.

Le pont du Corbeau

Il nous raconte comment ce pont, un des principaux points d’entrée dans la vieille ville, en bois jusqu’en 1840, s’est ensuite progressivement agrandi. L’ouvrage a expérimenté la structure en fonte des ponts Polonceau (dont il ne reste que deux exemples en France, y compris le pont Saint-Thomas), puis a été agrandi en vue du passage du tramway. Il a hélas perdu ses curieux ornements de grès et de fonte, au cours des « mesures de nettoyage » voulues par le régime nazi. Mais il ouvre toujours une belle perspective sur la rue du Vieux-Marché-aux-Poissons, l’ancienne douane et l’ancienne boucherie.

L’ancienne douane

Ce bâtiment emblématique de Strasbourg n’a perdu sa fonction de douane qu’au début de la vie d’Antoine Wendling. Il nous en raconte les transformations, les nouvelles destinations, les restaurations. Nicole, son arrière-petite-fille, évoque sa destruction en 1944 et sa reconstruction à partir de 1962 seulement.

L’ancienne boucherie

L’édifice de la Renaissance a gardé sa fonction de boucherie très tardivement. Antoine raconte qu’il a participé à la destruction des baraquements qui en encombraient la cour et servaient aux équarrisseurs. Devenue halle couverte en 1859, l’ancienne boucherie servira de bibliothèque municipale de secours après la destruction du Temple Neuf en 1870.

Avant de devenir le Musée historique que nous connaissons, le lieu est même devenu, en 1899, l’embryon du futur Musée des Arts décoratifs qui déménagera ensuite au Palais des Rohan.

Commerces du Vieux-Marché-aux-Poissons

Outre l’emblématique brasserie de la Mauresse, la rue est bordée de cafés, de débits de boisson et de toutes sortes de commerces. Chaque immeuble abrite en son rez-de-chaussée une boutique, souvent de vêtements ou de chaussures, débits de tabac aussi… et même un carrossier de diligences !

Les fantômes du Vieux-Marché-aux-Poissons

Antoine parle aussi d’immeubles disparus, notamment les 3 et 5 rue du Vieux-Marché-aux-Poissons. Remplacés en 1900 par un immeuble curieusement différent de son environnement, ils laissent aujourd’hui place à du vide. En effet, sans doute fragilisé par les bombardements de 1944, l’îlot a été rasé.

Enfin, Nicole décrit tout le pâté de maison disparu, emplacement de l’actuelle place des Tripiers. L’occasion de s’arrêter sur une des plus récentes places de la Vieille ville.

Une petite promenade divertissante dans l’histoire et l’architecture d’une artère empruntée fréquemment par les strasbourgeois, prétexte à leur faire un peu lever les yeux !

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