Dans ce nouvel article, mon trisaïeul Antoine Wendling raconte la construction d’un phare de la Neustadt de Strasbourg. L’église Saint-Maurice, église catholique de la garnison allemande, est moins connue, moins emblématique que Saint-Paul, sa cousine protestante. Elle n’en recèle pas moins des trésors à découvrir.
Saint-Maurice des soldats
Mon arrière-arrière-grand-père rappelle d’abord l’importante présence militaire allemande. Après 1870, le XVe corps d’armée prend possession de la ville et des casernes existantes. Elles sont situées pour la plupart à la Krutenau et autour de la Citadelle.
Les Allemands en construisent de nouvelles. L’article contient une comparaison de ce secteur entre 1900 et 2010 qui permet de prendre conscience de l’étendue des installations militaires. La nouvelle église catholique de garnison, Saint-Maurice, n’en est pas très éloignée, juste de l’autre côté du nouveau jardin botanique.
Saint-Maurice la catholique vs Saint-Paul la protestante
Dans sa comparaison entre les deux nouvelles églises de garnison, mon trisaïeul sous-entend une « légère » différence de traitement entre protestants et catholiques.
Confiés à deux architectes allemands, bien sûr, les projets sont également soignés. Mais Saint-Paul la protestante est plus haute, plus vaste et présente un portail d’entrée plus noble. Surtout, elle déploie ses deux flèches face à une perspective dont ne bénéficie pas Saint-Maurice. Antoine Wendling note le rejet de cette dernière sur l’axe ouest-est, certes important dans la Neustadt, mais sans commune mesure avec l’axe impérial. L’église protestante de garnison, paroisse de l’Empereur luthérien, se dresse entre son palais et la nouvelle Université.
L’architecture de Saint-Maurice
Comme à Saint-Paul, comme dans tout nouvel édifice religieux officiel, le style gothique est convoqué. L’architecte strasbourgeois rappelle qu’il s’entend alors comme la plus haute expression de l’architecture médiévale allemande.
Ludwig Becker, qui a remporté le concours pour la construction de l’église, en exploite toutes les facettes. Il insiste particulièrement sur les flèches et pinacles, dont il multiplie la présence tout autour de l’édifice. Antoine Wendling y voit une insistance sur une version germanique du gothique.
Les trésors cachés de Saint-Maurice
Si l’extérieur ne recueille guère les suffrages de mon trisaïeul, l’intérieur trouve grâce à ses yeux. Bien sûr, il trouve les voûtes un peu basses, comme à Saint-Paul d’ailleurs. Mais il apprécie le soin apporté aux vitraux et au mobilier liturgique.
Il aime particulièrement les contributions du sculpteur colmarien Théophile Klem. Au travers des deux retables, ou encore du buffet d’orgue, ce dernier exprime tout son talent. Ses œuvres participent ainsi d’une église à l’intérieur chaleureux. Si Saint-Paul paraît plus démonstratif à l’extérieur, Saint-Maurice renferme des trésors qui ont séduit Antoine Wendling.
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