Après avoir évoqué la place et la porte de l’Hôpital jusqu’en 1870, Antoine Wendling, mon arrière-arrière-grand-père architecte, raconte la première extension de l’Hôpital civil de Strasbourg. Véritable naissance du centre hospitalo-universitaire, elle se matérialise par la construction d’une dizaine de pavillons. Instituts ou cliniques, tous sont centrés sur l’enseignement. Ils partagent une même inspiration architecturale : la Renaissance italienne.
Albert Brion à l’Hôpital civil
C’est Albert Brion qui a signé le premier acte de la saga avec la construction, dès 1874, de l’institut d’Anatomie sur l’ancien bastion 4 du rempart. Les autorités universitaires confient encore à l’architecte strasbourgeois deux pavillons majeurs : l’institut de Chimie physiologique et la Clinique Gynécologique.


Antoine Wendling évoque les perfectionnements qui équipent le premier, achevé en 1884. Quant à la Clinique Gynécologique inaugurée en 1887, elle répond aux vœux du docteur Freund.
Hermann Eggert à l’Hôpital civil
S’il reste l’architecte principale de la nouvelle Université, le rôle d’Hermann Eggert à l’Hôpital civil est plus modeste qu’au campus de la porte des Pêcheurs. Il ne construit qu’un pavillon : la Clinique Chirurgicale. Sa façade, néanmoins, reste l’une des plus emblématiques du nouveau complexe.

Mon trisaïeul en apprécie l’élégance et les références à une Antiquité italianisante. Là encore, l’amphithéâtre disposé autour de la salle d’opération témoigne de la vocation universitaire du nouvel hôpital.
Emile Salomon à l’Hôpital civil
Le prolifique architecte strasbourgeois Emile Salomon signe à son tour deux pavillons en 1884 et 1886.


Le sobre institut de Physiologie biologique n’est qu’un prélude au programme beaucoup plus ambitieux de la Clinique Psychiatrique. Comme toujours avec Salomon, mon arrière-arrière-grand-père s’émerveille de la multitude de dessins préparatoires. Jusqu’au moindre détail, ils s’adaptent aux multiples désirs du professeur Jolly, son nouveau directeur.
Otto Warth à l’Hôpital civil
L’auteur du nouveau Palais Universitaire, l’architecte allemand Otto Warth, offre à l’Hôpital civil deux édifices magistraux.
Inauguré en 1887, l’institut de Pharmacologie exploite au mieux une parcelle compliquée. Mon trisaïeul en apprécie l’élégance et l’arrondi de l’angle. Il n’en reste hélas plus grand-chose de nos jours, la majeure partie ayant disparu sous les bombes en 1944.


Quant à la Clinique Médicale, ce sont les engins de chantier qui l’ont détruite. Elle laisse sa place au disgracieux Cardo. Elle fut pourtant l’un des pavillons les plus marquants, le plus somptueux de cette première extension de l’Hôpital civil de Strasbourg.
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