Cette fois, mon arrière-arrière-grand-père Antoine Wendling raconte un quai de sa chère ville. Mais pas n’importe lequel ! Il s’agit du quai Kellermann, à Strasbourg, où il a construit un immeuble pour lui-même, sa famille et son cabinet d’architecte. Forcément, l’endroit lui est cher et il en connaît davantage de détails. Il montre aussi sa perpétuelle évolution qui, finalement, a continué jusqu’à nos jours.
Le quai Kellermann de Saint-Pierre-le-Jeune
Antoine Wendling explique d’abord l’origine de ce canal du Faux-Rempart qui délimite le nord de la vieille ville. Il rappelle que les quais n’ont été construits qu’à partir de 1830, délimitant ainsi de nouvelles voies de circulation entre des ponts encore rares. Il insiste, enfin, sur la particularité du quai Kellermann, relativement peu construit en 1860 par rapport à ses voisins. Bordé d’anciennes propriétés de la paroisse Saint-Pierre-le-Jeune, il est encore largement verdoyant et offre ainsi de nombreuses opportunités.

Le quai Kellermann avant 1870

C’est essentiellement le côté est du quai qui est alors construit. À l’angle entre la rue du Noyer nouvellement percée et le quai, une fabrique de pipes reprend le style de ce qui doit être, d’après mon trisaïeul, le plus ancien bâtiment de l’endroit : le 1a quai Kellermann. Les deux immeubles suivants datent du début des années 1850.
Antoine Wendling rappelle que les bombardements de 1870 ont fortement endommagé la parcelle suivante, jusqu’à la rue Thomann. En règlement d’une créance, il récupère alors une partie de la grande propriété Müller qui correspondait à l’ancien Marbacher Hof.
L’immeuble Wendling et ses voisins
C’est à cet endroit qu’il décide d’élever sa maison, un immeuble de rapport au coin de la rue Marbach et du quai Kellermann. Il y établit son cabinet d’architecte et y logera, avec sa famille, jusqu’à sa mort en 1914. Conjointement, les numéros 5 et 6 se construisent à côté, tandis que les immeubles de la rue Marbach sont un peu plus anciens.

L’Union catholique au quai Kellermann

Enfin, Antoine Wendling raconte la construction de l’immense bâtiment du Katholisches Verein, l’Union catholique, financé par la fortune de Mgr Paul Müller-Simonis. Ce dernier, fondateur de Caritas et mécène d’innombrables œuvres sociales, avait confié la réalisation de ce rêve à l’architecte Eugène Dacheux. Le complexe abritait une salle de spectacle, un restaurant, un hôtel, des salles de réunion… Il se révéla, hélas, largement déficitaire et dut être revendu dès 1905.
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