Après avoir évoqué la naissance de la notion de sport à Strasbourg, Antoine Wendling se penche sur la construction d’un équipement majeur en la matière. Les Bains municipaux de Strasbourg, imaginés par Fritz Beblo et inaugurés en 1908, sont un sujet passionnant pour mon arrière-arrière-grand-père architecte.
Hygiène et santé
Antoine Wendling rappelle d’abord que la distribution de l’eau dans tous les logements strasbourgeois est tardive. Et la salle de bains n’est pas la priorité. Les bains se prennent à l’extérieur, dans des établissements d’abord privés. Avec la naissance des « bains de propreté par aspersion » (douches), la municipalité crée d’abord les bains du Finkwiller ou de l’Académie pour répondre à la demande.
Natation et thermes
A l’image des grandes villes allemandes, la capitale du Reichsland souhaite se doter d’une installation permettant de pratiquer la natation sportive par tous les temps. Antoine Wendling rappelle également la redécouverte des bains romains à la suite de la guerre de Crimée.
Les bains de Beblo
Mon trisaïeul observe d’un oeil critique et intéressé la volonté du jeune architecte Fritz Beblo de s’affranchir du style statutaire des nouvelles constructions de la Neustadt. Mêlant les principes naissants du Heimatschutzstil à des inspirations extérieures – la rotonde du château de Biebrich -, le nouvel édifice étonne Antoine Wendling et son sens classique.
Aux deux grands bassins s’ajoutent des bains romains, des douches et des baignoires. Hygiène, sport… il manque encore l’exploitation des vertus thérapeutiques de l’eau.
Le riche décor des Bains municipaux
Antoine Wendling apprécie davantage le traitement intérieur que l’aspect extérieur des Bains municipaux.
Il insiste sur la richesse et le luxe apportés à chaque détail : vitraux, ferronneries, serrurerie, luminaires… Même les espaces accessibles aux moins fortunés reçoivent la même attention. On sent l’admiration de l’architecte pour cette manière de ne pas dissocier le beau du fonctionnel.
L’aile médicale des Bains municipaux
Enfin, mon ancêtre, peu de temps avant de disparaître, voit encore sortir de terre l’aile médicale des Bains municipaux. Trop vieux, et sans doute récalcitrant de toutes façons, il cite avec réticence toutes les innovations thérapeutiques qu’on y dispense : électrothérapie, balnéothérapie, hydrothérapie, soins dentaires, et même toilettage pour chiens !
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